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Prendre du temps pour soi en tant que parent d’un enfant à besoins particuliers : pourquoi c’est essentiel et comment y parvenir ?

Etre parent d’un enfant neuroatypique demande une énergie et une attention constante. Vous jonglez avec les rendez-vous médicaux, les besoins spécifiques l’organisation du quotidien tout en essayant de maintenir un certain équilibre pour la famille. Dans cette dynamique, on a vite fait de s’oublier et de mettre ses propres besoins de côté. Mais en tant que parent, prendre soin de soi est loin d’être égoïste – c’est essentiel, pour votre bien-être et celui de votre enfant.

 

Alors oui, mais comment faire ?

Je vais vous expliquer comment y arriver, même avec les défis spécifiques que vous rencontrez au quotidien.

 

Pourquoi prendre soin de soi est essentiel ?

Quand on s’occupe d’un enfant à besoins spécifiques, on se concentre souvent tellement sur ses soins et besoins, qu’on en oublie de penser à soi. Pourtant, vous êtes le pilier de cette prise en charge. Si vous vous épuisez ou ne prenez pas soin de votre santé mentale et physique, il sera plus compliqué d’accompagner votre enfant avec la patience et l’énergie nécessaires.

 

Prendre du temps pour soi permet de :

  • Réduire le stress – chronique, ce dernier a des conséquences négatives sur la santé physique et mentale.
  • Préserver l’énergie – vous êtes plus à même de faire face aux défis quotidiens.
  • Renforcer la relation avec votre enfant – un parent qui n’est pas sous tension est plus disponible émotionnellement.

 

Les défis des parents d’enfants neuroatypiques

Bien que l’importance du temps pour soi soit évidente, vous êtes peut-être en train de penser :
« Mais comment trouver du temps pour moi quand mon enfant a besoin d’une attention constante ? »

 

Les défis spécifiques peuvent inclure :

  • Des horaires rigides à respecter pour les thérapies ou les routines quotidiennes.
  • Des moments de crise ou de comportement imprévisible qui nécessitent une intervention immédiate.
  • Un manque de soutien ou de services adaptés à votre situation, ce qui limite les moments de répit.

 

Comment prendre du temps pour soi malgré ces défis ?

Il est possible de trouver des moments de répit, même dans un quotidien chargé, en adoptant des stratégies réalistes et en s’appuyant sur les ressources à votre disposition.

  • Planifiez des moments de pause, même courts

Si vous ne pouvez pas prendre de longues pauses, il est tout à fait possible de bénéficier de moments de récupération en prenant 10 ou 15 minutes pour vous. Que ce soit un moment pour méditer, boire une boisson chaude ou écouter une musique apaisante, ces petits moments vous aideront à relâcher la pression.

Conseil pratique : Utilisez des techniques de relaxation rapides comme la respiration profonde ou la pleine conscience pour réduire votre niveau de stress en quelques minutes.

 

  • Trouvez du soutien

Ne restez pas seul(e) dans ce rôle. Entourez vous de personnes sur qui vous pouvez compter. Si vous avez de la famille ou des amis qui peuvent vous soulager, ne soyez pas hésitant(e) à leur demander de l’aide. Si cela est possible, cherchez également des solutions de garde ou des structures de répit qui sont formées pour accueillir les enfants neuroatypiques.

Conseil pratique : Renseignez vous sur les services de répit disponibles dans votre région (centres spécialisés, associations) qui peuvent accueillir votre enfant pendant quelques heures ou plus.

 

  • Intégrez votre enfant dans certaines activités relaxantes

Certains parents trouvent des façons de partager des moments de calme avec leur enfant. Par exemple, des activités comme le yoga doux ou des séances de respiration guidée peuvent apaiser à la fois le parent et l’enfant. Cela peut non seulement offrir un moment de relaxation, mais aussi renforcer le lien avec votre enfant.

Conseil pratique : Recherchez des techniques de relaxation qui conviennent aux besoins sensoriels ou émotionnels de votre enfant, comme des exercices de respiration adaptés, des massages ou des jeux calmes.

 

  • Fixez des limites claires

Il est essentiel de définir des moments pour vous, et cela passe parfois par l’apprentissage de la gestion des limites avec votre enfant. Dans la mesure du possible, établissez une routine où vous avez du temps pour vous pendant qu'il est occupé par une activité sécurisée ou pris en charge par un proche.

Conseil pratique : Si votre enfant est en mesure de le comprendre, introduisez l’idée de « temps calme » où chacun est occupé par une activité individuelle, pour vous permettre de vous recentrer.

 

Le temps pour soi est bénéfique pour votre enfant aussi !

Ce qui est souvent oublié, c’est que prendre du temps pour soi n’est pas uniquement un besoin pour vous, mais c’est aussi un geste qui profite à votre enfant. Quand vous prenez du recul, que vous rechargez vos batteries, vous revenez plus serein(e), plus patient(e) et mieux équipé(e) pour gérer les défis qu'implique l'accompagnement de votre enfant. Cela peut également lui enseigner, par l'exemple, l'importance du bien-être et de l'auto-gestion des émotions.

 

Des solutions adaptées à chaque famille

Il est important de se rappeler que chaque famille est différente. Ce qui fonctionne pour une famille ne fonctionnera peut-être pas pour une autre. Testez différentes approches et voyez ce qui fonctionne pour vous et votre enfant. L’important est de ne pas vous sentir coupable de prendre du temps pour vous, car un parent épanoui est un parent qui aide son enfant à s’épanouir à son tour.

 

Grégoire Morgane

 


Les ruminations

“Lorsque tu as été victime d’une relation toxique et que tu es dans la phase de reconstruction, tu peux passer par beaucoup de ruminations. 

 

Une partie de toi essaie de refaire l’histoire avec des « j’aurais dû » ou « j’aurais pu » ce qui engendre beaucoup de colère, de frustration et un sentiment légitime d’injustice. 

 

Malheureusement, dans ce processus, tu deviens souvent ton propre bourreau car tu entretiens la souffrance en orientant tes pensées vers le passé. 

 

La rumination est finalement une tentative de ton esprit pour réécrire l’histoire. 

 

Étant donné que tu ne peux pas changer cette partie de ta vie, tu restes bloqué dans cette spirale infernale, cherchant désespérément à trouver une issue favorable pour toi sans y parvenir. 

 

Pour t’en sortir, je t’invite à pratiquer l’acceptation radicale de ce que tu as vécu. 

 

L’acceptation radicale ne signifie pas que tu approuves ce qui t’est arrivé ou que tu pardonnes les actes toxiques de l'autre personne. 

 

C’est simplement reconnaître que ces événements ont eu lieu et que, malheureusement, ils font partie de ton histoire. 

 

Accepter cela permet de libérer l'énergie que tu dépenses à lutter contre la réalité et de la réorienter vers ta guérison et ta croissance personnelle.

 

Ensuite, il est crucial de te recentrer sur le moment présent. 

 

Pratiquer la pleine conscience peut t’aider à vivre ici et maintenant, plutôt que dans les regrets du passé ou les angoisses du futur. 

 

Cela implique de porter ton attention sur tes sensations, tes émotions, et tes pensées actuelles sans jugement. 

 

Des exercices simples comme la respiration consciente, la méditation, ou même la marche en pleine nature peuvent t'aider à te reconnecter avec le présent.

 

En parallèle, prends soin de toi physiquement et émotionnellement. 

 

Le processus de reconstruction après une relation toxique peut être épuisant, alors veille à te nourrir de manière équilibrée, à faire de l’exercice régulièrement et à te reposer suffisamment. 

 

Entoure toi de personnes bienveillantes et compréhensives qui peuvent te soutenir et t’encourager. 

 

Parfois, il peut être bénéfique de consulter un thérapeute qui pourra t’aider à travailler sur tes blessures et à développer des stratégies de résilience.

 

Enfin, engage toi dans des activités qui te procurent de la joie et te redonnent un sens de contrôle sur ta vie. 

 

Redécouvre tes passions, explore de nouveaux centres d’intérêt et investis dans des projets qui te tiennent à cœur. 

 

Cela te permettra de te reconstruire sur des bases saines et positives, et de redonner du sens à ta vie.

 

N’oublie pas que la reconstruction est un processus, et qu’il est normal d’avoir des hauts et des bas. 

 

Sois patient et bienveillant envers toi-même. 

 

Chaque pas, aussi petit soit-il, te rapproche de la guérison et de la création d’une vie plus épanouissante et authentique.

 


Le syndrome du sauveur

"Chacun est responsable de lui-même : Le syndrome du sauveur et la réalité de l'autonomie personnelle"

 

Chaque plante a besoin d'une quantité précise d'eau pour s'épanouir. Donner trop d'eau peut en effet être néfaste, car cela peut entraîner la pourriture des racines et la mort de la plante. De la même manière, il est important de trouver un équilibre dans nos relations avec les autres. Donner de manière excessive peut également être préjudiciable, car cela peut épuiser notre énergie et diminuer notre taux vibratoire.

 

Il est essentiel de comprendre que chacun est responsable de sa propre croissance et guérison. Nous devons guérir notre syndrome du sauveur et cesser de nous sacrifier au profit des autres. Tout comme une plante a besoin de puiser dans ses propres ressources pour grandir, chaque individu doit trouver sa propre voie et tirer des leçons de ses expériences.

 

Il est vrai que voir les autres souffrir peut nous causer de la peine, mais il est important de respecter le libre arbitre de chacun. Les personnes traversent des épreuves pour apprendre et évoluer, et en voulant les sauver à tout prix, nous pourrions en réalité leur nuire. Un enfant apprend à marcher en tombant et se relevant, de la même manière, chacun doit trouver sa propre force et sa capacité à surmonter les obstacles de la vie.

 

Il est essentiel de reconnaître que notre énergie est précieuse, tout comme le temps. Elle ne reviendra pas une fois utilisée. Alors réfléchissons à la manière dont nous utilisons notre énergie. Apprenons à établir des limites saines, à prendre soin de nous-mêmes tout en étant présents pour les autres, sans nous épuiser. Trouvons l'équilibre entre donner et recevoir, et rappelons nous que chacun est responsable de son propre chemin vers la guérison et l'évolution.

 


L'hypersensibilité

Etre sensible ou hypersensible est à la fois un handicap et un cadeau.

 

Certains hypersensibles racontent qu’ils ont dû se battre toute leur vie pour être « performants » afin de répondre aux attentes des autres et ce n’est qu’à la retraite qu’ils ont enfin compris qu’ils étaient parfaitement légitimes d’être lents et d’avoir besoin de temps végétatif.

 

Cette plus grande sensibilité contribue le plus souvent à l’enrichissement de la personnalité. Ce n’est que dans des situations difficiles et inhabituelles que cet avantage tourne au désavantage, quand le calme est perturbé par des sentiments disproportionnés.

 

Rien ne serait plus dommageable que de juger cette plus grande sensibilité comme une partie malade de la personnalité.  S’il en est ainsi, on devrait probablement regarder environ un quart de l’humanité comme des cas pathologiques.

 

Le trait de caractère hypersensible n’est pas une découverte récente ; auparavant cela ne portait tout simplement pas le même nom. On parlait par exemple « d’introversion ».  C’est la psychologue et chercheuse américaine Elaine Aron, qui a introduit et décrit le concept des « personnes hypersensibles ».

 

Les hypersensibles ont un système nerveux délicat.  Ils enregistrent plus de nuances et les emmagasinent plus profondément.  Ils sont dotés d’une vive imagination et de grandes capacités de représentation.  Par conséquent les impressions extérieures peuvent déclencher chez eux une très grande diversité de pensées et de représentations.  Leur «disque dur» est donc plus vite plein et ils se sentent  hyper stimulés.

 

Personne n’apprécie d’être hyperstimulé.  Si vous êtes une personne hypersensible, vous atteindrez plus vite que les autres la limite au-delà de laquelle trop de stimulation vous met mal à l’aise. Il faut donc que la personne hypersensible apprenne à rentrer en elle-même, quand trop de choses se passent autour d’elle.

 

La personne hypersensible a du mal à faire abstraction des bruits, des odeurs ou des spectacles déplaisants.  Elle peut être dérangée et irritée par des impressions sensorielles qu’elle n’a pas choisies et qui lui sont insupportables.  Ce que les autres ressentent comme des bruits tout à fait ordinaires, elle les vit comme un abominable vacarme qui perturbe l’équilibre de son système nerveux.

 

Un endroit où passe une musique trop forte, qui ne correspond pas à ses goûts, peut aussi être problématique ainsi qu’un endroit où l’on est trop près les uns des autres.

L’hypersensible a aussi une profonde compréhension de l’autre et est donc vraiment doué pour l’empathie.

 

Il lui est aussi facile de prêter la plus grande attention à ses propres analyses de son propre ressenti.

 

Quand tout se passe bien, sa réceptivité à son environnement devient une véritable ressource.

Beaucoup d’hypersensible ont une conscience très développée et se sentent responsables du monde entier.

 

Quand la personne hypersensible perçoit un malaise, elle se sent obligée de prendre la situation en charge et de mettre aussitôt toutes ses forces à l’améliorer.  Elle écoute les frustrations des parties en cause et essaye de dire des choses positives.  Ensuite, elle s’attaque directement à la résolution du problème.

 

Elles ont aussi la conviction qu’il existe un ensemble qui les englobe et dont elles sont une infime partie. Elles vénèrent souvent la nature et font preuve de beaucoup de connivence avec les animaux et les plantes. La plupart se créent leur propre univers spirituel et butinent un peu partout ce qui leur semble juste et ce qui leur fait sens.

 

Les hypersensibles sont souvent capables d’imaginer toutes les nouvelles possibilités mais aussi tous les échecs.  Ils font sûrement l’examen minutieux d’une situation avant d’oser l’affronter.  Cette capacité les préserve de beaucoup d’erreurs et de malheurs. 

 

S’ils aiment la nouveauté, les choses répétitives les ennuient et trop de routine les rend fébriles. Ils recherchent des découvertes passionnantes. Ils prennent sans aucun doute plaisir à voyager, principalement dans des endroits qu’ils ne connaissent pas. 

 

Enfin, alors que ceux qui se livrent frénétiquement à toutes sortes d’activités s’effondrent parfois s’ils perdent leur travail ou prennent leur retraite, les hypersensibles considèrent cet arrêt de leur profession comme un magnifique cadeau ! En effet, ils vont profiter de cette chance d’exploiter leur créativité en développant d’autres activités qui font sens pour eux ou tout simplement un plaisir inégalable de vivre à leur rythme.

 

Ce profil vous ressemble et vous avez besoin de mieux vous comprendre ?

Faites vous offrir ce très beau livre : Ilse Sand (2017) « Hypersensibles, apprendre à s’aimer soi-même pour être heureux », Editions Josette Lyon

 

Consultation : Nathalie Gaethofs


Pourquoi portons nous des masques lorsque nous nous adaptons ?

La notion de masque en psychologie.

 

Un masque est un comportement, une attitude, que nous développons dans certains contextes, notamment ceux qui sont inconfortables pour nous.  Ainsi, nous montrons une image de nous qui est acceptable ou que nous pensons l’être pour l’autre.

Ce masque dépend de nos apprentissages, de ce qui est convenable ou non selon l’environnement dans lequel nous sommes.  Le problème, c’est que la plupart du temps, nous nous oublions en nous conformant à une version de nous qui est erronée.

En effet, les masques que nous utilisons nous servent à dissimuler une partie de notre être, de nos émotions, de ce qui se passe véritablement en nous, cette partie qui peut être jugée, rejetée. Les masques sont des carapaces qui nous protègent.

 

Ce qui influence nos masques

 

Les masques dépendent généralement de trois facteurs :

  • Le regard que nous avons de nous : nous avons tous une certaine image de nous-même, jugée « bonne » ou « mauvaise », et nous nous estimons en fonction d’elle.  Selon la façon dont nous nous percevons, nous avons plus ou moins confiance en qui nous sommes et en ce que nous faisons.  Si nous doutons de nous, que nous avons tendance à nous dénigrer, critiquer, dévaloriser, il sera plus compliqué » d’affirmer qui nous sommes au grand jour, sans masques.
  • Nos peurs liées à la relation à l’Autre : selon les blessures que nous avons eues par le passé dans nos relations, nous développons des peurs et faisons tout pour nous protéger d’une nouvelle souffrance.  La peur d’être rejetés, abandonnés, humiliés, etc mène la barque.  Pour éviter ce type de situations, nous nous adaptons en nous pliant aux attentes de l’Autre, en devenant un caméléon.
  • Nos interprétations quant à ce que pense et attend l’Autre de nous. Dans nos relations, nous avons tendance à interpréter le jugement que peut avoir l’Autre à notre sujet.  Ainsi l’Autre est perçu comme celui qui juge, celui qui nous juge.  Nous agissons alors en fonction de ce que nous pensons devoir faire ou être pour plaire, quitte à revêtir un masque.

Comment être soi et lâcher nos masques ?

 

  • Apprendre à se connaître davantage et à s’aimer. Nous sommes les seuls à pouvoir évaluer, estimer qui nous sommes véritablement.  Personne d’autre ne peut le faire aussi justement que nous.
  • Identifier l’origine de nos masques. Si nous avons l’habitude de porter un masque aujourd’hui, c’est que nous avons eu toutes les raisons de l’utiliser par le passé.  Quand nous comprenons nos blessures d’antan et pourquoi nous avons eu besoin de nous masquer, de nous protéger, nous pouvons choisir de nous en libérer et de lâcher prise.
  • Avoir une communication plus claire dans nos relations. Lorsque nous hésitons quant à ce que l’autre attend de nous, osons lui demander, pour savoir si c’est en accord avec nous-même.  Donnons nous le droit de dire « non » si cela est plus juste pour nous.

 

Bourbeau, L. (2013). « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Pocket